mercredi 7 décembre 2016

Des primaires très primaires

On a  voté, voici quelques semaines, en France,
 à droite et au centre..., et plus à droite qu'au centre.

Il s'agissait d'une soi-disant "primaire",
visant à désigner le meilleur candidat pouvant réaliser "l'alternance".

Nicolas Sarkozi en a été sorti : fin de partie pour
 "l'omniprésent" et agité Président, entre 2007 et 2012.

Le préféré des sondages, Alain Juppé a aussi été battu
 et, avec lui, l'idée d'une droite gaullienne "soft".

A surgi, contre toute attente, en force, François Fillon 
qui n'a nullement caché ses intentions  ultra-droitières...

Les primaires de 2011 avaient conduit vers l'élection de...
 François Hollande ! Beau résultat. 

La même erreur, en 2016, se renouvelle donc :
car toutes les primaires accouchent du bipartisme.

Républicains contre Démocrates aux USA, 
faux républicains contre faux socialistes, en France...

Pour cela, on fait croire à un processus "démocratique".
Il n'en est rien! C'est, au contraire, le retour des partis.

L'incompatibilité des primaires avec les institutions 
 de la Ve République, mauvaises mais existantes, est totale.

Il ne s'agit plus d'un contrat entre un candidat et le peuple 
mais de la vente d'un produit politique.

Les primaires font partie de la publicité-propagande. 
Les électeurs qui s'en vont pré-choisir leur roi sont des gogos.

Et il en sera de même, fin janvier, 
quand le même système sera employé, "à gauche"...

Quant aux contenus politiques par lesquels se vendent les candidats,
ils sont inadaptés, hors réalité et désastreux.

La compétition des professionnels du langage politique, 
habiles en mots, ne fait pas une confrontation des pensées !


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Rappelons-nous la fable de La Fontaine :

Résultat de recherche d'images pour "fable la fontaine grenouille roi"

Les Grenouilles qui demandent un roi


Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique :
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant ;
Une autre la suivit, une autre en fit autant :
Il en vint une fourmilière ;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue :
« Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. »
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir ;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire :« Eh quoi ? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement ;
Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire.»

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