samedi 16 avril 2011

Faire la guerre aux idées politiques.

Va-t-il nous falloir choisir entre Hulot et De Villepin ? Voilà des hommes qui avancent leur candidatures en commençant par offrir des éléments de projets qui sortent des sentiers battus. Enfin...

Cela ne plait pas aux commentateurs politiques pour qui on doit se poser quelque part sur "l'échiquier politique" pour y jouer son rôle de pion, de fou, de cavalier, ou dame, mais rester hors de l'échiquier et prétendre proposer des idées est politiquement incorrect !


Jeu cruel : rester dans la lice pour s'y battre, à mort.

On fera donc tout pour faire rentrer ces hurluberlus dans l'échiquier, pour les caser, à droite, au centre, à gauche, n'importe où mais, de grâce, dans le jeu...

Jean-Marie Colombani règle le sort de Nicolas Hulot : il est à l'extrême gauche ! Les politologues de "C'est dans l'air" prétendent connaître le véritable ressort de l'activisme de Dominique De Villepin : le prochain procès Clearstream...

Que Hulot dise que le "système" (comprendre le capitalisme financier) est intenable, que la croissance permanente est intenable, que l'énergie nucléaire est intenable, et le voilà quasi trotskyste...


On les tournera en ridicule. Ici : Nicolas Hulotte

Que De Villepin place, au centre de son projet politique, un revenu citoyen minimum de 8500 euros, et le voilà devenu un aventurier-poète qui cherche, surtout, à faire parler de lui !

Tout peut se dire, en politique, à condition de puiser dans le "déjà pensé". Tout personnage politique doit entrer dans la lice et n'en plus sortir, sinon, c'est un traître. Qui ne veut pas entrer dans "l'espace circonscrit par une clôture, réservé aux exercices ou aux compétitions" (dictionnaire Le Robert), est un tricheur. Qui s'écarte du champ clos doit être dénoncé.

On traite bien Jean-Luc Mélenchon de "gugusse" ! On l'a déjà associé à Marine Le Pen, comme "populiste" !


Plantu, cette fois, -c'est rare-, s'est...planté !

Je sais gré à Hulot, de Villepin (et, à un degré moindre, à Mélenchon), de tenter de sortir de la zone contrôlée par les partis et surtout de tenir un discours différent. Ils seront pilonnés. Les Verts auront du mal à supporter de ne pas pouvoir faire entrer leur candidat dans le seul domaine dont ils ont la maîtrise. Les droites -car il y en a plusieurs- pardonneront mal à un néo-gaulliste d'avancer des propositions sociales qui dérangeraient leur univers économique. Ces trouble-fête ne seront pas, eux, à la fête ! On fera tout pour les "tuer", politiquement parlant, ce qui n'est guère moins douloureux que de recevoir une balle dans la tête ou d'être "accroché à un croc de boucher".





Archives du blog

Résistances et romanitude

Résistances et Changements

Recherche Google : rrom OR tsigane